L’Ozempic® (sémaglutide) est un nouvel analogue du glucagon-like peptide 1 (GLP-1), indiqué chez les adultes dans le traitement du diabète de type 2 insuffisamment contrôlé, en complément d’un régime alimentaire et d’une activité physique, en monothérapie en cas d’intolérance ou de contre-indication à la metformine ou en association avec d’autres médicaments antidiabétiques.
L’Ozempic® est actuellement très prisé pour ses prétendues vertus de perte de poids. Les influenceurs sur les réseaux sociaux le présentent comme un traitement “miracle” pour perdre rapidement et efficacement du poids. Les vidéos liées au hashtag #Ozempic sur TikTok ont accumulé des millions de vues dans le monde entier.
Bien que l’Ozempic® (sémaglutide) ne soit pas commercialisé au Maroc, certaines femmes cherchent à s’en procurer à tout prix, à l’étranger d’autres se tournent vers Victoza® (liraglutide), un autre antidiabétique aux effets similaires.
Le Dr Tayeb Hamdi, médecin chercheur en politiques et systèmes de santé, a averti que l’utilisation de l’Ozempic® (sémaglutide) ou d’autres antidiabétiques pour perdre du poids est une utilisation détournée, une sorte de mésusage. Il a expliqué que l’Ozempic® et le Victoza® sont prescrits aux patients diabétiques de type 2 et la perte de poids n’est qu’un effet secondaire du traitement. Le médecin a également prévenu que l’utilisation de ces médicaments pour maigrir menace l’approvisionnement de ceux qui en ont réellement besoin, à savoir les patients diabétiques. En effet, des tensions d’approvisionnement ont été observées dans plusieurs pays, notamment aux États-Unis, en Australie et en France, même si au Maroc, la situation n’est pas aussi alarmante pour l’instant. Le Dr Tayeb Hamdi a souligné que les recherches et les essais cliniques n’ont pas été menés dans cette indication principale (patient en surpoids ou obèse et non diabétique), donc on ne peut pas identifier avec exactitude les effets secondaires à long terme de leur utilisation à cette fin. Il est important de noter que la balance bénéfice-risque reste à prouver.